Férue de tricot et amatrice de crochet, Stéphanie s’est jointe avec plaisir à un groupe de tricot en anglais à l’automne 2020 lorsque son mari, qui est officier d’artillerie, a été affecté à Gagetown. Cependant, elle avait souvent l’impression de rater certaines choses.
« J’étais encore en train d’apprendre l’anglais à l’époque, précise-t-elle. Je pouvais comprendre la majorité de ce qui se disait, mais il m’arrivait de passer une soirée entière sans dire un mot. »
Tout le monde à la base était très accueillant et compréhensif, mais elle a tout de même demandé s’il pouvait y avoir un groupe en français également, étant donné l’importante communauté francophone dans la base.
Sa demande a été acceptée et on lui a demandé de diriger l’initiative. Rapidement, elle a constitué un groupe de quatre à neuf femmes qui se joignaient à elle chaque jeudi soir.
Stéphanie, originaire de Lévis, au Québec, a encouragé le groupe à mettre ses compétences à profit : elles ont fabriqué des lavettes et des vêtements d’hiver chauds pour la banque alimentaire, des mitaines supplémentaires pour la garderie du Centre de ressources pour les familles des militaires (CRFM) et des jouets en peluche pour une maison d’hébergement locale pour femmes battues afin de les offrir aux enfants qui utilisent le service.
« Stéphanie a assurément la personnalité pour faire sortir les gens de leur coquille et d’excellentes compétences en communication pour qu’ils se sentent les bienvenus, souligne Denise Schurman, chef d’équipe du programme des clients et coordonnatrice du développement des enfants et des jeunes au CRFM Gagetown. Son groupe et elle se sont dépassés pour la communauté. »
Bien que les femmes du groupe aiment tricoter, Stéphanie explique que pour beaucoup d’entre elles, le plus grand avantage est de passer du temps avec des amies et de pouvoir communiquer dans leur langue maternelle.
« Pendant ces deux heures, nous pouvons simplement être ensemble, ajoute-t-elle. Parfois, les femmes apportent leur matériel de tricot, mais elles finissent par bavarder pendant deux heures. C’est le moment pour elles de se concentrer sur elles-mêmes, ce qui est très important. »
Stéphanie tente actuellement de mettre en place un groupe de tricot à l’école primaire francophone locale afin que les élèves puissent également aider la communauté.